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felix-d-ici-et-d-ailleurs FELIX D’ICI ET D’AILLEURS…

Auteur : Annie-Laurence Lieutier

Pièce fictive où se superposent différentes scènes telles différentes photographies de Félix Arnaudin : images parallèles de la condition humaine de deux peuples en des lieux et des époques différentes, touchés par l’exploitation de leurs terres et la disparition de leur identité, de leur tradition, de leur existence même.

Malgré le temps et l’espace, le développement commercial et industriel, la croissance économique, font bien peu de cas du respect de l’homme. La crainte de Félix Arnaudin de voir disparaître à tout jamais une culture qui lui est chère dépasse les frontières Landaises grâce à la présence d’un personnage contemporain qu’il rencontre en chemin : Fortunato (sous-entendu Fortunato Ramos, fervent défenseur de la culture des peuples indigènes du Nord de l’Argentine).

La pièce est composée de quatre scènes chronologiques illustrées de musique et de chant : Chacune des rencontres des deux personnages illustre une époque forte associant l’histoire du petit peuple Landais à l’état de survie actuelle dans lequel est plongée la population indienne d’Amérique du Sud et d’Amérique Centrale.

Leur rencontre laisse entr’apercevoir, dans notre société actuelle, l’importance de la transmission des traditions et des cultures, toujours présentes même si réduites à l’état infime de braise vacillante.
Elle représente, dans leur regard presque similaire, l’ouverture du passé et du présent vers un avenir d’échange, de fusion culturelle et de construction ainsi qu’un espoir de ne pas assister de nouveau à l’extinction de peuples pastoraux et sylvestres au nom de l’économie et du marché.



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felix-d-ici-et-d-ailleurs FELIX ARNAUDIN

Né le 30 Mai 1844 , décédé le 06 Décembre 1921 à Labouheyre,

Félix Arnaudin était héritier d’une vieille famille de laboureurs originaires du Quartier Gaillard dans la Grande Lande et issu d’une famille de petits propriétaires terriens.
Enfant de la Grande Lande, Félix Arnaudin consacra sa vie à cette région, arpentant inlassablement à pied ou en vélo durant 50 ans tous les chemins de son « pays natal » avec la farouche volonté de sauver de l’oubli un héritage culturel pastoral en voix de disparition. Après des études d’ingénieur des Ponts et Chaussées, il quitte tout vers 30 ans pour ne se vouer qu’à cette passion. Photographe, folkloriste, ethnologue, musicologue, linguiste, historien, écrivain, il rassemble et répertorie tous les traits d’une civilisation traditionnelle et d’une culture de transmission jusqu’alors orale. Il est le grand témoin de la grande mutation économique et sociale qu’a connu ce département et d’un monde dont il a toujours gardé la nostalgie.
Passant pour un original, un marginal auprès de ses concitoyens, il sera surnommé « Lou Pèc » (le fou, en Gascon).


Simon, dit Félix Arnaudin, lequel vivait du revenu de quelques métairies, mourut ruiné en laissant derrière lui une oeuvre monumentale (plusieurs dizaines de milliers de feuillets manuscrits et dessins) et prés de 2500 clichés immortalisant la vie quotidienne de la Lande au XIXème siècle. 3000 plaques de verre sont conservées au Musée d’Aquitaine de Bordeaux.

Sa maison natale (Quartier le Monge) fut vendue en viager à la famille Mondiet pour finalement redevenir, un siècle plus tard, la maison « Félix Arnaudin », un espace culturel dédié à la photographie et restauré par la municipalité de Labouheyre.
Le passant peut lire sur une plaque :
« Cette maison où il naquit en 1844 abrita jusqu’à sa mort le savant dialectologue Félix Arnaudin qui s’illustra dans l’étude des traditions populaires de la Grande-Lande et employa sa vie entière à sauver ce précieux héritage du passé » (Aqueste taule de memori qu’estout pausade lou II de Jun 1967 per le coumune de Le Bouhèyre è lou gart dous « amics » dou mèste).

Son travail n’a été reconnu qu’à partir des années 1960 (Il ne sortit de son vivant que 3 publications à faible tirage). Ses oeuvres complètes (chants, contes, légendes, dictionnaire, journal…etc.) ont été regroupées en 8 volumes par deux éminents spécialistes.



felix-d-ici-et-d-ailleurs Un peu d’ Histoire :

Félix Arnaudin est originaire de ce qui est aujourd’hui le massif forestier des Landes des Gascogne, le plus grand massif forestier d’Europe ( 1 million d’hectares environ) mais qui, à cette époque, était une mosaïque de forêts (chênes, pins résinés, houx, aulnes, saules, bouleaux…), de champs et de lande rase, terrains de parcours de quelques 650.000 ovins que comptaient alors le département. Ce pays vivait d’un mode de production dont l’équilibre allait être rompu, en ce milieu du XIX° siècle, au profit de la sylviculture. La date symbolique de cette révolution est la loi du 19 Juin 1857 sur la mise en valeur des Landes de Gascogne, qui incite les communes à vendre ou ensemencer les terrains communaux, condamnant à terme la pratique de l’élevage .



felix-d-ici-et-d-ailleurs FORTUNATO RAMOS

Né le 16 Octobre 1947 à Coraya, Département de Humahuaca, Province de Jujuy.

Poète indien originaire de La Quebrada de Humahuaca, petit bourg des Andes au Nord-Ouest de L’ Argentine, Fortunato Ramos est à la fois instituteur itinérant (Maestro Normal Nacional Regional) , écrivain, musicien, conteur traditionnel et paysan.

Il pratique de nombreuses activités dans le but unique d’affirmer et de défendre la culture Quebradeña. Chantre reconnu de la condition Indienne, il a toujours refusé de renier sa condition de pauvre pour une gloire qu’il estime être la porte de la trahison. Il parle, écrit et chante dans le langage des indiens : un espagnol très terrien et très simple.

Depuis toujours, l’accordéon l’accompagne mais il joue également de plusieurs aérophones folkloriques dont le erke, sa grande passion, instrument à vent traditionnel et rituel. Sa musique a été présentée dans différentes villes de France, Belgique, Israël, Australie, Malaisie, Indonésie, Singapour et bien-sûr d’Argentine. Dans tous ces lieux, le public a eu l'occasion de découvrir la féconde créativité artistique de ce talentueux Jujeño. Fortunato Ramos joue sur de nombreuses scènes et accompagne également le célèbre charanguista Jaime Torres.

Il a écrit plusieurs livres : « Poemas costumbristas de un Maestro rural », « Los runas y changos del alto », « Costumbres, poemas y regionalismos » et « Collas de la Quebrada de Humahuaca ».

Il est également l’auteur du scénario original du film « La Deuda interna », un classique du cinéma Argentin, auquel a été décerné plus de 30 prix internationaux dont l’ Ours d’ argent à Berlin en 1988.

« Nous avons une musique indigène de 10000 ans d’antiquité, une musique traditionnelle qui a un demi-siècle et un folklore de 200 ans. Je ne veux pas que nos fils finissent par laver des laitues et des tomates dans des hôtels internationaux, ni que les touristes viennent écouter des mariachis chaussés avec des bottes de caoutchouc et acheter de l’artisanat fait avec du fil de fer pour les hippies. Mais si rien ne se planifie, nous allons terminer comme ça ».



felix-d-ici-et-d-ailleurs Un peu de Géographie :

Au Nord-Ouest de l’Argentine, dans la province de Jujuy, la Quebrada de Humahuaca s’étend sur 300 km de part et d’autre du Tropique du Capricorne. Elle est classée depuis Juillet 2003 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité (UNESCO), dans la catégorie « Paysage Culturel ».
Au sud, la ville coloniale de Salta ; à l’Est, les jungles des jungas ; au Nord, la frontière Bolivienne et l’altiplano ; à l’ Ouest, les salars et par delà la Cordillère des Andes, l’Atacama Chilien. La vallée Quebrada de Humahuaca a été utilisée sur plus de 10 000 ans en tant que passage essentiel pour le transport des populations et la transmission des idées depuis les hautes terres des Andes jusqu’aux plaines.

La population indienne de l’Argentine compte environ 600000 individus concentrés au Nord- Ouest, Nord et Nord-Est du pays : Collas, Mapuches, Guaranis, Tobas, Wichis… Les indiens continuent à lutter pour leur survie face à l’exploitation des terres qu’on leur vole. Aujourd’hui, certains de leur groupe sont menacés d’extinction.



CREATION A BUT PEDAGOGIQUE

et

“…à géométrie variable…”



Cette création a pour but une ouverture à des possibilités diverses :

Interventions artistiques dans le milieu scolaire

Participations scolaires (élèves et professeurs)

Participations associatives

Participations spontanées

Stages

Débats

Concerts

Echanges culturels

Et pourquoi pas ? …Jumelage…

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CONTACT :
07 86 98 65 14
email :
harmoniologie@orange.fr

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Musique et chant :
Musique traditionnelle Landaise
Musique traditionnelle d’Amérique du Sud
Compositions contemporaines et arrangements

Adresses utiles :

Maison de la photographie Félix Arnaudin

Quartier le Monge
40210 LABOUHEYRE
Tél: 05 58 04 45 00 (Orlando Garcia)
ITINERAIRE D’ACCES
80 km de Bordeaux, 100 km de Bayonne par la RN 10 sortie 16
30 km de Mimizan
18 km de Marquèze (écomusée de la Grande Lande)

Survival International- Questions

Survival International est une organisation mondiale de soutien aux peuples indigènes. Elle défend leur volonté de décider de leur propre avenir et les aide à garantir leur vie, leurs terres et leurs droits fondamentaux.



Qu’entend-on par peuples indigènes ?

Ce sont ceux qui sont membres de sociétés non industrielles, non-marchandes ou partiellement marchandes, marginalisées par rapport au pouvoir central ou national du pays où elles sont situées, organisées selon des réseaux de parenté et d’alliance, des hiérarchies politiques sui generis et des systèmes économiques basés sur le don, l’échange matériel ou symbolique et la réciprocité. Ils sont souvent les habitants originels de leurs territoires ou les occupent depuis des centaines, voire des milliers d’années. Ils sont chasseurs, pêcheurs, cueilleurs, cultivateurs (sur brûlis dans les forêts tropicales) ou éleveurs de bétail. Ils ont en général un très fort attachement culturel, émotionnel et spirituel à leur terre dont les produits leur donnent tout ce qui est nécessaire à leur vie matérielle et sociale.
Ils sont souvent minoritaires, moins nombreux donc dans leur pays que ceux qui constituent les groupes dirigeants ou qui ont des modes de vie économiques et socioculturels conformes au modèle dominant. Leurs sociétés sont en effet différentes, divergentes par rapport à ce modèle, ils parlent souvent des langues non apparentées aux langues officielles, ils maintiennent des traditions ancestrales et se pensent eux-mêmes comme différents de la majorité ou de leurs voisins.
Certains observateurs les qualifient de 'tribaux', terme récusé par les ethnologues et les chercheurs car il renvoie à une forme particulière d’organisation politique, loin d’être partagée par toutes les sociétés dont les droits territoriaux et socioculturels sont bafoués; ce terme introduit la confusion et entretient des idées fausses sur la nature et la structure de ces sociétés. De fait, dans certaines régions du monde, notamment celles qui ont subi la colonisation, en Afrique ou en Inde par exemple, les populations locales revendiquent toutes, à juste titre, la qualité d’indigènes par opposition aux colonisateurs d’origine européenne qui ont accaparé leurs terres et les ont longtemps dominés politiquement et économiquement. Il est évident qu’alors une distinction doit être faite, dans ces pays, entre les citoyens à part entière et ceux qui, en raison de leur différence, sont discriminés par l’État national et qui sont ceux que défend Survival, les 'colonisés' en quelque sorte des anciens colonisés.
Quel est le plus grave problème auxquels les peuples indigènes sont confrontés ? La perte de leurs terres qui, justement, caractérise leur situation. Bien que les droits de propriété sur les territoires indigènes soient reconnus par le droit international, ils ne sont véritablement respectés nulle part dans le monde. Compagnies industrielles (pétrolières, minières, d’exploitation du bois), commerciales, colons, éleveurs, projets de 'développement' (construction de réseaux routiers, de barrages hydro-électriques), établissement de réserves de vie sauvage ou de gibier, envahissent leurs territoires et les expulsent avec l’assentiment des gouvernants et pour le profit d’intérêts privés.
Les maladies, souvent fatales, suivent généralement ces invasions. La perte de leurs terres leur ôte leurs moyens d’existence, particulièrement leurs capacités d’autosubsistance et affaiblit leur résistance physique. Dans des cas extrêmes, les indigènes sont tués ou emprisonnés pour 'vider' leurs terres; ces invasions et attaques criminelles se déroulant sur fond de racisme, qui considère ces peuples comme 'primitifs' ou 'arriérés', et en raison d’une recherche effrénée de profits.



Combien sont-ils ?

Les peuples indigènes vivent actuellement dans 60 pays et représentent selon les critères adoptés entre 150 et 350 millions de personnes.



Existe-t-il encore des peuples non contactés ?

Survival estime à environ 70 les peuples indigènes isolés ou non encore contactés. La grande majorité d’entre eux, probablement plus de 50, vivent en Amazonie brésilienne. Dans de nombreux cas, il s’agit de peuples qui ont fui dans le passé des contacts délétères, se sont réfugiés dans des lieux isolés et ont rompu les relations qu’ils pouvaient avoir même avec des voisins indigènes. Leur mode de vie a alors dû changer, ils ont opté pour le nomadisme et souvent abandonné les activités agricoles.

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